Camille Argiewicz
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- Toi qui nous bailles tes phrases peux-tu nous lire
D’où tu es, quel est ton état ta provenance
- Je suis de Paris près la montagne aux Martyrs
Après maîtrise m’engageai en assurances
Comme un certain Franz Kafka l’ai-je entendu dire
- Comment ! ôte-toi de là, femme de finance !
- À d’autres. J’ai produit depuis l’âge d’enfance
Rimes, nouvelles et romans en mes loisirs
- Toi qui nous bailles tes phrases tu ne peux taire
Où sont tes inspirations et même où tu vis
- Gis à Tôkyô en la plaine de Musashi
Depuis onze ans. Quant à vous dire ma manière :
À sérieux sujets j’abouche verte ironie
Plus ou moins nommables tous côtoient la lisière
Où l’on range les fées et l’absurde ambroisie
Et par perspective naissent laps et matière
J’ajoute : les troubadours sont ceux qui trouvèrent
Pour alléger le bruit des cartouches ambiants
On peut conter le temps par des mots d’avant-hier
Moudre lieux et époques en extraire un présent
C’était là mon programme et portrait en vingt vers