Laurence Verrand
Laurence Verrand partage ses poèmes par la voie des ondes, à l'heure des premières radios libres. Formé au jeu théâtral et à l’anthropologie culturelle, ce qui est fort différent, elle hésite puis se lance en tant que chercheuse sur le patrimoine antillais. Elle farfouille de vieux écrits autant que sous le sol, durant une dizaine d’années. Elle développe alors une seconde plume, scientifique, pour des ouvrages et des revues spécialisées.
Au tournant du millénaire, elle prend un virage vers les métiers du livre et consacre quelques belles années à l’édition de livres d’art. Quittant le salariat pour une activité plurielle en indépendant, elle redonne du temps à l’écriture. Elle mitonne un carnet de voyage social sur le quotidien d’hommes et de femmes aspirant au métier de jardinier (Chemin de Halage, éd. Transboréal). Lui prend l’envie de creuser le rapport à l’écriture et d’accompagner le désir d’écrire : elle prépare un master en anthropologie de l’écrit et se forme à l’animation d’ateliers d’écriture. En parallèle, elle collabore aux revues littéraires Phoenix, Xéro, Mâtin... – récits, poésie, photographies – et s’aventure vers la nouvelle pour Le Cafard hérétique.
Avec Rien à signaler sur le pont de l’Alma, elle explore l’écriture de l’instantané pour le théâtre, joué et mis en scène par Laure Lefort au festival Lez’arts Montreuil. D’autres textes se lient à la création visuelle et sont exposés en galerie ou dans la rue (« Jour(s) de l’An » pour la Mairie de Paris ; « Jours de confinement » à l’Échomusée).
Elle écrit à partir du terrain et de son terreau, seule ou en collectif d’artistes. Penser le lieu et l’ailleurs, le temps et l’autrement l’a toujours passionné.